Cour d’assises de Bamako : Pour « coups et blessures volontaires aggravés et torture », une mère a été condamnée à 2 ans de prison

Il s’agit de Haye Fofana, née vers 1984 à Bamako. Elle est ménagère et domiciliée à Badialan II. L’incriminée vivait chez son mari et est mère de deux enfants. Elle était poursuivie pour « coups et blessures volontaires aggravés et torture ». Suite au jugement de la Cour d’assises de Bamako, elle a été condamnée à 2 ans de prison le jeudi 7 novembre 2019.

 

Pour ces faits juridiquement qualifiables de « coups et blessures volontaires aggravés et torture », cette mère de deux enfants trinquera une peine correctionnelle de deux ans en prison. Cela, pour une histoire de correction qui remonte à 2018.

Conformément aux renseignements obtenus, il sied d’en retenir que la demoiselle Fatoumata Keita est la fille biologique de Fanta Fofana, jeune sœur de Haye Fofana. Depuis 2014, Fatoumata Keita vit avec sa tante Haye Fofana à Bamako. Cela, par le fait qu’après le décès des grands-parents de Fatoumata, sa mère Fanta Fofana ne pouvait plus la prendre en charge. Elle a donc décidé de confier la jeune fille à sa sœur de lait domiciliée à Bamako (Haye Fofana).

Courant 2018, Haye s’est rendue compte que Fatoumata s’amusait avec ses petites camarades à travers des attouchements. En plus de cela, la demoiselle se masturbait par moment. En tant que responsable de la fille, Haye entreprenait toutes les voies dissuasives pour pouvoir décourager la demoiselle en vain. Comme si cela ne suffisait pas, un autre jour, la petite se permet de faire pénétrer le doigt d’une de ses camarades dans sa partie intime. Mécontente de ce fait, Haye va décider de « sévèrement » corriger Fatoumata. C’est ainsi qu’elle (Haye Fofana) appelle la petite et la déshabille. Sans autre forme de correction, la dame appose la manche de la louche en aluminium chauffé au rouge sur la partie intime de Fatoumata Keita. Cet acte entrainait des blessures chez la fille. En tant qu’auteure des blessures, Haye demande à sa sœur Fanta de s’occuper des soins de la demoiselle au lieu de les faire elle-même. Acte qui coûtera très cher à Haye car, malgré le silence de sa sœur Fanta, quelqu’un le dénoncera à la Police. Au moment où Fanta s’occupait desdits soins, un passant apercevant la plaie de la fille s’est informé sur les circonstances des blessures. Après les avoir connus, le passant s’urge à dénoncer lesdits faits aux policiers de la Brigade des Mœurs qui n’ont ménagé aucun effort pour interpeller la fautive Haye. Juste après l’ouverture d’une enquête, une procédure d’information s’en est suivie. À l’issue desquelles l’appelée Haye Fofana a été poursuivie pour « coups et blessures volontaires aggravés et torture », infraction prévue et punie par les dispositions des articles 207 al2, 209 al3 du Code pénal du Mali. Devant le juge d’instruction, l’inculpée reconnait les faits en les mettant au compte de la colère. Suivant le résultat du certificat médical d’un spécialiste du centre de santé de référence de la commune V du district de Bamako, il ressort la brulure du 2e degré étendue à tout le pubis et aux grandes lèvres, une brulure du 1er degré de 13 cm de grand axe sur chaque fesse, et une perte perululente provenant du vagin. Dans son audience du jeudi 7 de ce mois, la Cour d’assises de Bamako a infligé une peine de 2 ans d’emprisonnement contre Haye Fofana.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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