Lutte contre les sachets plastiques au Mali : Le tendon d’Achille du gouvernement !

Au fil des mois et des années, difficile de trouver un secteur dans lequel le gouvernement de Modibo Keita donne entière satisfaction au peuple. En plus de la sécurité et de la gouvernance, le secteur de l’environnement fait parti des grandes déceptions du régime. La lutte contre les sachets plastiques enclenchée depuis 2005 en est la parfaite illustration. Selon Albert Einstein “Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire”. Dans ce deuxième cas de figure, nous retrouvons le Mali.

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Malgré la loi N°2014-024 du 3 juillet 2014, adoptée le 12 juin 2014 par l’Assemblée nationale, portant “Interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali”, elle n’est jamais rentrée en vigueur. Par conséquent, les sachets plastiques  sont à l’origine de nombreuses nuisances. L’interdiction, ciblait les sachets plastiques susceptibles de ne pas se décomposer 18 mois après leur utilisation, sous l’action des microorganismes présents dans la nature. On appelle plastique une matière synthétique constituée de macromolécules. Le terme « plastique » désigne une famille importante de plus de 700 types de matières fabriquées à partir du pétrole.

L’impact sur l’environnement

 Si le plastique n’est pas recyclé, il finit souvent par être jeté dans le fleuve. A cause du rejet des déchets plastiques dans les fleuves et cours d’eau, la faune et la flore marine sont détruites.  Le plastique n’étant pas biodégradable, il cause une pollution durable. Entre 60 et 85% des déchets ramassés dans nos villes sont des plastiques.

Un des nombreux exemples illustrant la pollution due au plastique est le «continent» de déchets le «Trash Vortex » qui recouvre 3,5 millions de km² dans l’Océan Pacifique Nord. Il est constitué de 100 millions de tonnes de débris plastiques flottant, ce qui en fait la plus grande décharge. Il est en train de détruire la faune et la flore marine du Pacifique. En effet, on estime que plus d’un million d’oiseaux marins et plus de 100.000 mammifères marins meurent chaque année à cause de l’ingestion de débris plastiques, comme par exemple les tortues qui confondent le méduses et les sacs plastiques. Il bouleverse la chaîne alimentaire. En plus de ceux-ci, il a été démontré que les plastiques sont à la base des inondations dans nos villes. Bamako ne fait pas exception à la règle.

 

L’impact sur la santé

 

Les plastiques participent à l’amélioration de notre hygiène de vie (brosse à dents) et à la bonne conservation des aliments (film) et les applications médicales et accessoires médicaux. Mais des études récentes sur le Bisphénol A et les pH talâtes, produits chimiques présents dans les plastiques, montrent que ces derniers peuvent causer des maladies comme le cancer.

Cette même étude laisse le soin aux législateurs de réglementer leur utilisation dans le cadre du principe de précaution. Malgré ces conséquences avérées, les décideurs maliens tergiversent. Pendant ce temps, les sachets plastiques déciment le cheptel et influent sur la production agricole en obstruant les cours d’eau.

Les plastiques bien qu’issus du pétrole peuvent nous aider à protéger la planète en réduisant nos consommations d’énergie (carburant, chauffage) et nos émissions de CO2

Même si on ne peut pas se passer aujourd’hui du plastique dans notre quotidien et s’il est bon marché, apprenons à mieux le consommer: a-t-on vraiment besoin de mettre l’eau en bouteilles plastiques quand de l’eau potable coule de nos robinets?

Réduisons nos déchets plastiques, trions, recyclons ou récupérons l’énergie par incinération propre: cela permet d’économiser beaucoup de pétrole et de minimiser les rejets de CO2, et donc de préserver l’environnement. Il appartient au Ministre de l’Environnement de faire en sorte que ces mesures puissent voir le jour.

Mamadou Coulibaly

Source : L’Espion

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