Et si on se dit la vérité : Sans chacun de nous, Ozone ne réussira pas…

Les questions d’assainissement sont des questions de comportement, de prédisposition de chacun à avoir en souci la propreté de son cadre de vie, la propreté de son environnement immédiat.

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Jadis étiqueté ‘Bamako la coquette’, notre capitale, Bamako, a plus que jamais besoin de retrouver son image d’antan, où chaque citoyen était pratiquement un «Sofa » de la protection de l’environnement et donc de la lutte contre l’insalubrité et contre la prolifération des déchets, insectes, moustiques et cafards. Aujourd’hui, c’est malheureusement le quotidien des Bamakois. On ne trouve pratiquement pas de familles où les poubelles ne débordent d’ordures ménagères, ni de rue ou carrefour qui n’ait sa montagne d’ordures. Que dire de ces familles qui, sans la moindre gène du monde, charrient les eaux de leurs toilettes directement dans la rue, s’attirant au quotidien colère et médisances des passants. Et cette agression des sachets plastiques qui prolifèrent et déferlent dans toutes les rues et qui, aujourd’hui, s’invitent même à…..Koulouba, chez le n°1 ?

Il faut dire que l’insalubrité de Bamako a atteint ces dernières années le point de non-retour avec l’existence de montagnes (d’ordures) qui culminent à plusieurs mètres de hauteurs défiant même parfois le Mont Kilimandjaro. Pourtant, ce n’est pas faute d’une volonté politique des décideurs. L’on se rappelle que sous le mandat d’AOK, plusieurs jeunes diplômés sans emplois avaient été placés dans le secteur de l’assainissement. Mais, tous les Gie  qu’ils avaient constitués ont fini par mettre la clé sous le paillasson, les uns à la suite des  autres. L’ONG AGIRE de l’actuelle première dame est également passé par là. Laissant Bamako désespérément sale. Pire,  certaines montagnes de déchets donnent même l’impression de s’y être installées à perpétuelle demeure. Avec l’arrivée de la société marocaine, Ozone, l’on s’était dit que la solution est enfin trouvée. On s’est vite fié aux moyens financiers, techniques et aux ressources humaines dont cette société dispose. Mais, hélas ! Trois ans après la signature d’une convention avec le District (pour redonner à Bamako sa propreté d’antan), le constat est là : l’image de la ville peine à changer. Ce qui doit nous amener à prendre conscience d’une réalité : pour assainir notre rue, notre quartier, notre commune, notre ville, nous n’avons pas forcément besoin de tous ces gros moyens. Un petit geste de chacun de nous, un changement dans notre comportement de tous les jours peut s’avérer très efficace. On peut amener des sociétés dont l’expertise dépasse celle de Ozone Mali, si, en tant que citoyen, on ne s’engage pas, le combat contre les ordures sera toujours perdu. Ce qui est dommage pour une ville désignée pour accueillir le prochain Sommet Afrique France.

Papa Sow

Source: Autre presse

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