Filles et éducation au Mali : Au secours !

Les parcours de ces cycles d’études, ouverts pour les détenteurs du diplôme des études fondamentales, DEF, constitue un véritable calvaire, un sal temps pour certaines jeunes filles et leurs camarades prétendants. Aujourd’hui, l’heure est à la prise de mesures contre certaines pratiques d’enseignants dans les établissements scolaires et un soutien sans faille à des élèves et étudiants qui sont dans des difficultés, orchestrées par des enseignants ôtés de tout bon sens.

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En effet, il urge aujourd’hui que le comportement indigne de la part des enseignants soit complètement banni par les autorités de la sphère la plus élevée de l’Etat. Il s’agit de la présidence, de la primature, de la commission de l’éducation de l’assemblée nationale, du ministère de l’Education Nationale, en passant par les promoteurs des écoles jusqu’aux parents d’élèves.

De nos jours, dans les écoles secondaires, à savoir, les Lycées, les écoles de professionnelles, ainsi que les écoles de formation des maitres. Aujourd’hui, le doute s’installe sur la performance et la crédibilité dans la formation. Pourtant, dans ces écoles et surtout les IFM, cette formation devrait se faire, dans toutes les conditions rigoureuses, quant on sait que, ce sont eux qui feront la relève dans l’avenir.

C’est pourquoi, l’Etat, à travers le ministère de l’Education Nationale, doit toujours prendre ses responsabilités en prenant des dispositions, des mesures idoines, pour mettre fin à ces sales pratiques dans les écoles qui constituent un blocage pour l’éducation des filles. C’est-à-dire mettre sur les rails, ces enseignants, qui font l’objet de pourriture, de compromission dans le système éducatif malien en général. Certes, de nombreux efforts sont fournis par le Ministre, Togola Nana Jacqueline, dans ce sens. Ces efforts méritent d’être consolidés avec le soutien de tous les acteurs de l’école, y compris ces rares enseignants qui maitrisent la législation scolaire, en usant le maximum de zèle dans l’exercice de leur métier (Enseignement). A travers nos enquêtes, de vrais visages du professeur de Lycée, maitre de l’enseignement secondaire général, comme c’est de lui qu’il s’agit. Ceux des écoles fondamentales, ne font pas aussi exception à cette règle. «Soit tu acceptes ma proposition, ou tu reprends la classe » voici, le message de l’homme de la classe (le professeur) en se tapant la poitrine.

Pires, certains d’entre eux se sont engagés sur le terrain seulement pour cette cause : (j’aurai la chance d’avoir beaucoup de filles sans dépenser). Cette vision, qui fait pleurer que rire, est celle que d’autres enseignants s’adonnent dans les milieux scolaires, sans compter la dimension de ses conséquences. A notre connaissance, la plupart d’entre eux, sont généralement ceux, qui sont arrivés sur le terrain, par accident. Qui n’ont absolument rien appris, même les notions rudimentaires du métier. Ces enseignants sont entre autres les sortants des universités, détenteurs du diplôme de maitre, qui le plus souvent ont reçu un coup de main népotique, pour enfin arriver à cette place.

Ce qui fait mal dans l’histoire, c’est que les sortants des écoles de formation des enseignants, telles que l’Ensup et l’IFM, et qui ont bien appris le métier trainent en masse dans la rue, pour faute d’embauche. Quelle organisation ? pour dire simplement que la mauvaise(organisation), surtout dans les privées, a permis à un bon nombre de ces sieurs à se rouer sur les filles au vu de tout le monde, tels des vautours s’activant autour d’une dépouille fraiche. Ceux là, ignorent carrément leur raison d’être à l’école.

Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, il ya aussi de ces élèves (filles) paresseuses qu’elles sont, qui, sont arrivés à ce niveau, grâce à la pourriture du système éducatif, passent tout leur temps à provoquer les enseignants, cela, pour avoir facilement les notes. Parmi eux, certaines n’hésitent même pas à chercher le numéro du professeur pour l’appeler dans les heures de pause.

De nos jours, cette situation constitue un véritable problème dans le milieu scolaire, qui fait que les filles, qui, ont reçu une éducation soigneuse sont contraintes souvent à abandonner les études. Puisqu’elles sont nombreuses, celles qui veillent jalousement de leur dignité et se protègent contre les maladies sexuellement transmissibles. Ce harcèlement dans le milieu scolaire, est malheureusement un indicateur contre les objectifs visés par les institutions nationales et internationales, qui se battent nuit et jour pour la promotion de la scolarisation des filles, dans les pays en voie de développement. « Je suis la seule élève-maitre à reprendre cette classe de la première année langue à Tominian. Et je n’ai pas été surprise, parce que l’un de mes professeur ma proposé la sortie et que je ne l’ai pas voulu. L’intéressé m’a menacé de reprendre la classe, pendant que je faisais partie des meilleurs élèves maitre de la classe. Donc je n’écarte pas une conspiration et je prends toute la classe en témoins», nous a confié une victime de l’IFM de Tominian. A un lycéen de la capitale d’ajouter que : « mon professeur de Mathématiques, au cours de l’année scolaire me disait toujours ceci : toi tu es méchants, tu ne passes jamais un brouillon à ta voisine vaurienne. Cette vaurienne était sa maitresse, qui parvenait difficilement à trouver la moyenne en mathématiques ». Ce qui est encore terrible, c’est que ces enseignants, animés par l’incivisme et la plus mauvaise foi, ne se manquent pas souvent, à cogner dans les établissements pour des histoires de filles. Ces pratiques ignobles du genre, se font en violation flagrante des textes et règlements de l’école.

Niangolo Dramane S

 

 

SOURCE: Le Pays  du   26 août 2014.
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