Modibo Sidibé à propos du dialogue avec les djihadistes : « Il n’est pas opportun de négocier quoi que ce soit avec qui que ce soit »

Le président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (FARE-An Ka Wuli), Modibo Sidibé, était l’invité de TV5 Monde, le 31 janvier 2020. Il a saisi l’occasion pour désapprouver l’initiative de Dioncounda Traoré de dialoguer avec les djihadistes. La solution qu’il propose, c’est un véritable plan de redressement du Mali avec le volet sécuritaire comme priorité.

Comme le gouvernement malien, l’ancien Premier ministre d’ATT ne trouve pas bonne la décision de dialoguer avec les djihadistes. Interrogé par TV5 Monde sur la question, le candidat malheureux à la présidentielle passée n’est pas passé par quatre chemins pour désapprouver l’initiative du Haut représentant du chef de l’État pour le centre« Dialoguer avec qui ? Pourquoi ? Comment ? Et pour quel objectif ? », se pose-t-il la question.

Selon lui, s’il était au pouvoir aujourd’hui, il ne va engager aucun dialogue avec les djihadistes. « Aujourd’hui, dans les situations que nous vivons, je crois qu’il n’est pas opportun de négocier quoi que ce soit avec qui que ce soit. Si j’étais à ce stade, dans les mêmes conditions, je ne négocie pas », a-t-il déclaré. Modibo Sidibé trouve qu’il y a plusieurs groupes djihadistes et qu’il n’y a aucun avec lequel il faut dialoguer.

Pour l’opposant Sidibé, la solution idoine de sortie de crise pour le Mali, c’est d’avoir un véritable plan de redressement de gestion de la crise. « Le plus important, il faut avoir un véritablement plan de redressement du Mali dont le premier volet est sécuritaire. Il faut aussi donner la capacité à nos forces armées et de sécurité de tenir leur position aux côtés des forces alliées et d’aller dans un esprit offensif », a proposé le président des FARE-An Ka Wuli.

Lors de ce passage de Modibo Sidibé sur TV5 Monde, la question de la crise du centre a été également soulevée. L’invité refuse de croire à l’existence d’un conflit intercommunautaire peul-dogon dans la région de Mopti. Le considérer ainsi est, selon lui, faire une mauvaise lecture de la situation. « Je ne pense pas que nous soyons dans une confrontation ethnique. Ce serait une mauvaise lecture », a-t-il laissé entendre avant de préciser que certains groupes terroristes travaillent à mettre dos à dos les communautés au centre du Mali.

Modibo Sibibé propose, pour la sortie de crise au centre, de mettre fin à l’existence des milices ethniques. Pour cela, il faut, à ses dires, travailler à ramener la République, celle qui est chargée de protéger tous les citoyens et leurs biens.

Boureima Guindo

Source: Journal le Pays-Mali

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