Après le sommet de Pau du 13 Jjanvier 2020: Rappels au président IBK et à ses homologues du G5 Sahel
Au président IBK, votre slogan de campagne : « Pour le bonheur du Mali, pour l’honneur du Mali ».Tous ces deux mots ont été souillés après votre avènement au pouvoir au Mali. Les populations de Gao et de Bourem vous ont plébiscité deux fois : 2013 et 2018.
Nous vous avons rappelé la détresse des populations de Rarhous pour les différents check points que la CMA avait installés sur le fleuve Niger de Danga (cercle de Diré) à ZarhayeTosso (Gourma – Rharous) pour arnaquer les usagers sur ce tronçon fluvial. Ces checkpoints ont disparu et les populations de Gourma Rarhous en sont reconnaissantes. Cette fois-ci, je vous rappelle les différents enlèvements de plusieurs milliers de bovins à Ansongo, Gao dans la commune de Gounzoureye et le dernier forfait dans la commune de Gouzoureye où plus de huit- cent (800) têtes de bovins appartenant à un grand notable de la commune de Bourem ont été enlevés dans le Gourma de Gao et à dix kilomètres dans la même commune de Gounzoureye le 24décembre 2019. Tous ces animaux ont été enlevés en 2019. Un partiede bovins du notable de Bourem s’est retrouvé jusque dans le marché de bétail de Koumassi au Ghana.Ces bovins avaient transité par la ville de Djibo au Burkina Faso.C’est une honte pour les dirigeants africains du G5 Sahel et de certains de leurs cadres.Comment des animaux qui ont été enlevés par un groupe de brigands à dix kilomètres de Gao arrivent à passer la frontière entre le Mali et le Burkina Faso sans qu’aucun agent de la sécurité, de douane, de services économiques et de médecine vétérinaire ne lève le petit doigt. C’est qu’il y a une grande complicité que les gouvernants doivent chercher à démanteler. Tout le monde connait le processus par lequel le bétail est exporté à l’extérieur. Le président IBK, en dehors de tout complexe doit demander des comptes au président burkinabè Marc Christian Kaboré pour les fautes commises par ses agents à différents niveaux de responsabilité et à différents niveaux de professions civils et militaires. Et pourtant, avant nous avons donné l’alerte qu’il y a un trafic du bétail malien volé dans un marché au nord du Burkina Faso et particulièrement à Dori où les vaches sont troquées contre du carburant. Je regrette le départ de l’ancien ministre de la défense du Niger M. Kalla Moutari qui avait dénoncé en son temps le vol massif du bétail :« …des troupeaux de plusieurs centaines-voire milliers-de têtes ont passé la frontière, sans que les maliens réagissent. Une inaction inconcevable tant ces mouvements ne devraient pas passer inaperçus. » (No 3060, journal Jeune Afrique du 1er au 7 septembre 2019). Le bétail volé appartenant au grand notable de Bourem est le patrimoine de plusieurs dizaines de personnes d’une grande famille comme ceux troupeaux volés à Ansongo et dans le Gourma de Gao. Les populations de la région de Gao ont eu les pires humiliations pendant les six ans du premier et deuxième mandat du président IBK. Les populations de la région de Gao ont connu la sécheresse de1972-73où ils ont vu leur cheptel décimer presqu’à 90%, ils ont connu la faim, la maladie, l’humiliation du sorgho rouge que le président Nixon des USA avait offert au président du CMLN Moussa Traoré, chef d’Etat du Mali, nommé « grand républicain » par le président IBK. Mais la pire humiliation a été vue sous l’ère des démocrates avec le trio ATT-Dioncounda Traoré-IBK où le Nord a été occupé par les forces du mal préparées par l’ancien président français, M. Nicolas Sarkozy et dans le seul intérêt de la France. C’est ce que nous voulons rappeler au fils du colonialiste Emmanuel Macron qui vient de verser son venin sur les africains du Sahel qui critiquent la politique des politiciens français en Afrique :« Les discours que j’ai pu entendre ces dernières semaines sont indignes (…) parce qu’ils servent d’autres intérêts, soit ceux des groupements terroristes (…), soit ceux d’autres puissances étrangères qui veulent simplement voir les Européens plus loin, parce qu’elles ont leur propre agenda, un agenda de mercenaires”, a dénoncé le président français. Il a affirmé que “l’armée française” se trouvait au Sahel “pour la sécurité et la stabilité”, pas pour “d’autres intérêts ». (Emmanuel Macron).
M. Emmanuel Macron et Fatoumata Maïga de Gao ont la mémoire courte. Je rappelle au président français que c’est pour les intérêts de la France et non du Soudan (actuel Mali) que les colonialistes français ont frappé à la porte de Logo Sabouciré (Soudan, actuelle république du Mali) en 1878. Pour les intérêts de la France, Mr Nicolas Sarkozy avec la complicité de l’OTAN, la Grande-Bretagne, les USA et de son idéologue Bernard-Henri Lévy est parti détruire la Libye et a promis l’indépendance aux indépendantistes du MNLA. Ce que Fatoumata Maïga en mission commandée oublie, les femmes qui ont été violées à Gao par les hommes du MNLA sont ses parentes. Fatoumata Maïga en mission commandée par qui, a oublié que sa ville Gao a été privée de tout par les pseudos libérateurs du MNLA : les magasins de céréales, les magasins de médicaments, les stations de carburant, etc. ont été vidés. Ce n’est pas la peine de revenir là-dessus car les faits étaient têtus. Quand Fatoumata Maïga s’était présentée à la télé pour défendre la présence française au Mali et particulièrement à Gao, ce phénomène me rappelle une femme pygmée présentée en Europe dans un musée comme un animal sous la colonisation européenne. Et pourtant, l’attitude de cette femme face à ses sauvages européens leur montre qu’elle est un être humain qui mérite respect, honneur et dignité au nom de l’espèce humaine tout court. Quand Gao a quitté sous le joug du MNLA en juin 2012, avec la gestion du MUJAO, il n’y a jamais eu vol de bien et de bétail. La circulation entre Gao et les autres villes se faisait normalement. Daech fait l’affaire de la France et c’est elle qui a déversé sur nous les forces d’Iyad Ag Ghaly et d’Amadou Kouffa (Konna, janvier 2013) pour qu’elle intervienne au Mali en janvier 2013 avec la bénédiction de leurs pions du mouvement démocratique qu’elle a hissés au pouvoir en mars 1991. En fait, Macron n’est pas loin du général Charles De Gaulle qui disait pendant son périple politique africain d’août 1958 : « Ce sera l’entrée dans la communauté ou le risque d’un très probable chaos. » (Djibo Bakary, « Silence ! On décolonise… ». L’auteur a cité « l’éminent écrivain et journaliste, M. Pierre Biarnès, auteur du livre : « Les français en Afrique noire. ». Et Bakary Djibo poursuit : « … avait fait savoir en substance et sans ambages le général, exerçant, durant sa tournée africaine d’août, un véritable chantage sur ses interlocuteurs. » C’est la même pression que M. Emmanuel Macron est en train d’exercer sur les présidents africains du G5 Sahel qu’il considère comme des « domestiques » à son service. Le général De Gaulle qui est plus représentatif que lui au moins était chez les leaders africains pour l’intérêt de la France. Macron pour l’intérêt de la France ne trouve rien que de convoquer ses homologues du G5 Sahel qui peuvent être son père. C’est ça l’esprit d’un arrogant petit colonialiste français qui est là en Afrique pour faire fortune pour son pays, la France depuis la traite négrière, la colonisation et l’indépendance qui a engendré le néocolonialisme. Macron et ses domestiques du G5 Sahel n’ont aucune volonté de délivrer les populations du Sahel des griffes des terroristes qui en fait font son affaire. Leur présence fait l’affaire des terroristes et vice versa. Rien ne justifie la présence d’une poignée de groupes armés sur une petite bande de l’Agacher entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger depuis 2013, date à laquelle l’opération serval a commencé son action au Mali. L’histoire a donné raison à l’activiste Kémi Séba qui a taxé le président burkinabè de « passoire politique ». Et je continue à donner raison à Bruno Jaffré, auteur du livre : « L’insurrection inachevée ».
Gao, humilié sous le régime IBK : pas de routes, pas de sécurité malgré la présence de milliers de soldats de plusieurs nationalités. Nous avons rappelé plusieurs fois l’attitude néfaste des agents de la sécurité du Burkina Faso aux populations de Gao qui passent par le Burkina Faso avec l’état défectueux de la route Sévaré-Gao. Chaque passager paye au moins plus de 40 000 F CFA sur le territoire burkinabè. Les deux présidents ont été informés plusieurs fois par la presse écrite de leur pays. Mais rien. Nous rappelons au président IBK que le village du notable de Bourem dont les animaux ont été volés par un groupuscule de bandits, a voté deux fois le président IBK avec des scores à la soviétique. J’ai nommé Baria, village paternel de Mme Keita Ami Maïga. Le 24 décembre 2019, se sont plus de huit cents (plus de 800) têtes de bovins appartenant à plusieurs familles du village de Baria, qui ont été emportées par un petit groupe de bandits à 10 km de Gao qui est la zone de défense no 1 de la république du Mali. Au moment du forfait de ce petit groupe de bandit, même le survol à basse altitude par un avion de la force barkhane basée à Gao pouvait les dissuader. Quand le professeur Ali Nouhoum Diallo pleure le sang de ses parents maternels assassinés à Sinda, leur bétail emporté par les assaillants, avant cela, ce sont plusieurs familles autour de leur patriarche, chef de village de Baria (Bourem) que des individus sans foi ont plongés dans la pauvreté. J’informe l’honorable Karim Keita, président de la commission défense de l’Assemblée nationale du Mali que, au moment où j’écris ces lignes, dans le campement du village de Baria à 10 km dans le gourma de Gao, c’est le chaos. Les gens ont quitté dans la débandade et sont partis se réfugier ailleurs dans leur propre pays. La majeure partie a traversé et pris une direction vers la rive gauche du fleuve Niger. C’est un vol organisé sous le manteau des djihadistes. Au moment où nous mettons cette information sous presse, une partie des animaux se trouve avec des individus à Boulkessi. Les parents de Baria viennent de retrouver deux génisses avec quelqu’un dans le marché de bétail de Niamana à Bamako. Je rappelle au président IBK que ce notable et chef de village de Baria a été trop éprouvé. En 2015, son petit frère direct a été assassiné à bout par des éléments d’une milice imaghad dont le chef est bien connu. Rien n’a été jusque-là. C’est l’impunité qui a enterré le Mali. Nous venons d’apprendre que les animaux de l’enseignant à la retraite à Gossi (cercle de Gourma Rharous), M. Mohamed Abdoulaye Maïga dit Pacha (ancien directeur régional de l’éducation, ancien conseiller technique au ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique) dont son troupeau a été enlevé de force par les bandits armés courant été 2019, sous le manteau des djihadistes, que ces bovins ont été retrouvés jusqu’en République de Guinée. Le président IBK doit demander des comptes aux agents de l’Etat et à tous les niveaux. Et pourtant, pour le cas des animaux de Baria, le directeur de la Sécurité intérieure a été informé et la marque des animaux lui a été communiquée. Nous informons l’opinion nationale et internationale que la France est venue plonger les populations du Sahel dans la pauvreté totale. La vraie insécurité au Sahel, c’est la présence française. Nous avons été plus en insécurité avec la présence des soldats français sur notre sol. Les morts des personnes et le vol du bétail ont été intensifiés avec la présence des soldats français au Sahel. Il faut le dire et on le dit à haute voix aux présidents du G5 Sahel que le président Macron a convoqué comme ses larbins. Les politiciens français n’ont aucune dette sur nous pour ne pas les critiquer et à haute voix. Si les français et leurs domestiques qui nous dirigent avaient la volonté de combattre le massacre des populations civiles et le vol du bétail, il y a longtemps que l’ISS (L’institut d’études et de sécurité) a sonné l’alerte. Il a donné dans un document accessible à tout le monde comment se déroulent le trafic de drogue, le vol du bétail, le trafic des motos, etc. : « Les motos proviendraient en très grande partie du Nigeria et seraient convoyées jusqu’au Nord Tillabéry, au Niger. Les villes de Sanam et Abala sont présentées comme les principales plaques tournantes de cette activité. Une partie des motos qui y sont commercialisées prendrait la direction du nord du Mali notamment de la région de Ménaka”. “Une autre route de trafic de motos en direction du Niger, passant par l’Est du Burkina, a été́ mise en évidence. Les motos proviendraient ou transiteraient par Cinkassé, ville située à la frontière entre le Togo et le Burkina. Elles traverseraient l’Est du Burkina puis le département de Torodi (région de Tillabéry) en direction de Niamey. Une partie des motos transitant par ces zones pourrait y être commercialisée”, affirme William Assanvo, …
En plus de cela, il révèle d’autres implications pour ces pays limitrophes. Ces pays constituent des zones d’approvisionnement, de transit ainsi que des sources de financement comme la vente de bétail volé parfois jusque dans les abattoirs des pays côtiers, l’écoulement d’or extrait au Burkina Faso par les djihadistes, etc. »(Source : ISS).
Au président IBK, un Keïta est un simbo, est un grand chasseur qui fait ses actions, qui parade dans la forêt et non dans la ville.
Au président IBK, les populations du nord sont obligées de faire allégeance aux djihadistes, rien que pour leur propre survie car chaque être humain a droit à l’existence.
Au président IBK, à côté des services sociaux de base, il faut la sécurité des personnes et de leurs biens dans les pâturages, aux points d’eau, dans les champs, dans les écoles, etc. Il faut désarmer les groupes armés. Ce sont eux qui détruisent les écoles, les documents scolaires. Ils le font parce qu’ils portent des armes à feu. Donc le combat n’est pas égal entre la population civile et les terroristes. Ces derniers oublient que tout ce qu’ils utilisent est le fruit de l’école : les armes, les habits, les moyens de déplacement et même les céréales et autres aliments sont les fruits de la recherche et des technologies acquises à l’école. Au président IBK, quelques sacs de riz, quelques kilos de sucre et litres d’huile distribués aux populations expropriés par les terroristes ne peuvent pas remplacer un troupeau de bétail, de caprins et d’ovins qui représentent tout patrimoine, un prestige et une utilité marginale pour une famille d’éleveurs dont l’activité principale à 90% est l’élevage.
Où sont les élus RPM ? Tous les députés et ceux de la commission défense de l’AN, maires RPM devant le drame de la région de Gao? Silence radio. Quelle honte ! Le parti du président IBK est une coquille vide.
L’élevage au Mali a une grande importance et il contribue au moins à 19% au produit intérieur brut (PIB). « Il contribue aussi, à hauteur de 80% des revenus pour les pasteurs et 18% pour les agropasteurs ».
Je rappelle à Mr Karim Keita que j’ai vu danser en vidéo sur Facebook, qu’il ne trouve rien dans le désastre du village qui a vu naître son grand-père, ni dans le désastre des populations d’Ansongo ou du village de Sinda à 12 km de Douentza. Quand on vole un troupeau, ce sont des dizaines voire des centaines de personnes qui sont mortes deux fois. Ceux qui ont été tués et leur bétail emporté sont morts trois fois. Je rappelle à M. Karim Keïta que la paire de chaussure de son grand-père Attaher Maïga vaut mieux que lui. Feu Attaher Maïga a été élu député à Ségou sous les couleurs de l’US-RDA, a été directeur de cabinet du président Modibo Keïta, son ministre des Finances et du Commerce. Il est parti dans sa tombe avec honneur et dignité. La vie a besoin un peu de modération et de modestie dans tous les actes quotidiens qu’on pose. Nous ne devons pas attirer la colère de Dieu sur nous-mêmes par nos mauvais comportements. Nous devons regarder en arrière dans le rétroviseur politique malien car le passé doit nous enseigner le futur. Sous la junte du CMLN, nous avons vu certains de responsables qui partaient faire leurs week-ends avec tout un orchestre dans leur ville natale. A un membre de la junte mis aux arrêts en février 1978, « qu’il est un enfant qui vient d’arriver au monde et qu’il doit rattraper tout en un laps de temps ».
Au président IBK, vous avez dit à plusieurs occasions que le Mali est en guerre et les Maliens continuent à danser comme rien n’y était ! Les groupes terroristes qui se disent djihadistes ne sont rien d’autres que des Khawarij. Face à ces derniers, il faut les envoyer comme émissaires des hommes de culte islamique pour argumenter contre eux. Il y a une pédagogie particulière à utiliser contre eux : la première des choses, il faut les imposer la guerre et les réduire car ils sont sourds et aveugles.
Mahamadou Issoufou, qui chaque fois fait des sorties courageuses, est recadré par ses maîtres français : Inates, Chinagodar, car son malheur a été sa compétition à l’élection présidentielle de 2016 avec un prisonnier, de surcroit malade, qu’il n’a pu battre qu’au deuxième tour. Lui et IBK ont certainement une odeur d’hyène sur eux, l’odeur de l’affaire Charlie du 7 janvier 2015 où ils figuraient parmi les présidents africains qui ont versé leurs larmes chez le président François Hollande. L’affaire Charlie est comparable au déchet de l’hyène qui quand il se colle à toi, son odeur reste longtemps.
Macron est un arrogant comme la majorité des politiciens français quand il parle de « discours indignes », « Que ces gens-là disent qui se fait tuer pour leurs enfants ! » ; « J’entends beaucoup de gens qui disent tout et n’importe quoi. Demandez-vous par qui ils sont payés, demandez-vous quels intérêts ils servent. Moi, j’ai mon idée »
Un petit colonialiste qui a la mémoire courte : les 45 000 algériens tués à Sétif (du 8 mai au 26 juin 1945), le massacre de Thiaroye dans la banlieue sénégalaise le 1er décembre 1944 (70 morts parmi les tirailleurs sénégalais et les veuves de Thiaroye n’ont jamais perçu de pension), les différents crimes de la France coloniale partout à travers les pays du monde que la France a colonisés, les morts africains des deux guerres mondiales, sont tous des morts pour les intérêts de la France. La dizaine de soldats français morts dans la guerre du Sahel est insignifiante par rapport à ces nombreuses victimes pour les intérêts de la France. Oubien selon vous un blanc est égal à deux millions de noirs ? Macron tient un langage hypocrite. C’est lui qui a condamné la colonisation en Algérie lors de son avènement au pouvoir. Il n’y a rien entre la France et l’Afrique si ce n’est les relations humaines basées sur le respect de l’un et de l’autre en tant qu’êtres humains. Mais, les français sont venus en Afrique en bandes de criminels, de racistes, de pillards, de violeurs, etc.
A Mr Emmanuel Macron, nous africains, nous sommes dignes quelle que soit notre pauvreté. Nous n’avons jamais envoyé nos vieux parents dans des maisons de retraite. Ils meurent avec nous à la maison malgré notre pauvreté. L’africain, quel que soit ce qu’on lui colle comme caractère péjoratif, a un sens de l’humanisme.
Vous demandez aux populations de collaborer avec les soldats. Quelle collaboration ? Vous connaissez bien là où sont les terroristes depuis votre intervention au Mali avec l’opération serval. Pendant la rébellion de 1963-64, le capitaine Diby S. Diarra avait eu à tracer une ligne et il avait dit aux gens « que tous ceux qui ne sont pas dans la rébellion rentrent à l’intérieur de la ligne. A telle date, tous ceux qui sont en dehors de la ligne seront considérés comme ennemis. La zone des trois frontières est connue géographiquement. Il faut dire aux gens qui l’habitent de quitter s’ils ne sont pas ennemis. Les armées des trois pays avec Barkhane doivent prendre en tenaille tous les terroristes par sol et par air. Cela est valable pour les forêts d’Ansongo, et du Niger
Nous lançons un appel aux peuples du Sahel, en particulier et aux peuples africains, en général de se réveiller pour combattre les peuples européens dont leurs têtes de proue sont les politiciens français. Leur seul objectif est de venir faire fortune en Afrique comme ils l’avaient fait sous la période de l’esclavage et du colonialisme. Au président IBK, nous préférons la honte ici que devant Dieu. Donc, ayez le courage de dire la vérité aux politiciens. Dieu même a dit qu’ils sont mauvais. Même si vous utilisez l’eau du fleuve Niger, vous n’allez pas les blanchir. Ce sont eux qui ont plongé le Sahel dans le chaos en passant par la Libye en créant le MNLA. Que les africains ne doivent plus accepter le rafistolage. Il faut chercher tous les coupables qui ont plongé le Sahel et particulièrement le Burkina Faso, le Mali et le Niger : j’ai nommé le capitaine-président Blaise Compaoré, chez le président Alassane Dramane Ouattara.
Au président, il dit que les Africains eux-mêmes règlent leurs problèmes. Je vous envoie le message du président Paul Kagamé du Rwanda lors de sa communication à la 12ème conférence annuelle internationale sur le développement durable, le lundi 13/01/2020.
« Nos leaders devraient travailler ensemble pour résoudre les problèmes qui affectent leurs pays. Ce n’est pas en se rendant en Europe qu’ils pourront trouver une solution. C’est comme si on les faisait asseoir pour leur faire comprendre qu’ils ont un problème. Mais pourquoi les leaders des pays des autres continents ne se comportent pas comme nous ? ».
« Quelle image cela donne-t-il de nous ? De l’Afrique ? En fait, l’image que cela donne de l’Afrique, c’est que nous ne sommes pas capables de résoudre nous-mêmes nos problèmes. Cela ne nous honore pas. Ça pas de sens que nos dirigeants ne puissent pas se réunir pour résoudre les problèmes qui affectent nos peuples. ».
« Je pense que nous devons prendre et assumer nos responsabilités et reconnaitre nos échecs dans la recherche des solutions à nos problèmes. ».
Le président Kagamé a appelé ses pairs à envisager d’autres pistes notamment les solutions locales et l’unité. (Par AFRIK.COM sous la plume d’Enock Bulonza).
Quand je vois M. Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, ancien correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Burkina Faso, faire des déclarations sur la sécurité au Sahel, je trouve qu’il a la mémoire courte. Son pays, le Burkina Faso est celui qui a logé les rebelles touareg du MNLA chez lui avec la bénédiction de leur président le capitaine Blaise Compaoré, le grand commis des Français en Afrique de l’Ouest. C’est le MNLA qui est la mère des terroristes car lui-même est terroriste. Le Burkina Faso paye ce que ses propres mains ont fabriqué. Les Arabes ont dit dans un proverbe : « Tout ce que tu as fait aux gens, on te le fera ».Le général Djibril Bassolé doit rester en prison et ses soins doivent se dérouler au Burkina Faso.
Au président IBK, vous avez l’habitude de dire, « cette guerre qui nous a été imposée » ; mais elle nous a été imposée par vos amis politiciens français, amis des « démocrates et patriotes sincères » qui ont bradé le Mali. C’est une chose bien connue, que vous, vous ne pouvez pas le dire. Cette guerre nous a été imposée par M. Nicolas Sarkozy et son ministre des affaires étrangères, M. Alain Juppé un des parrains des séparatistes du MNLA. Tout ça pour les intérêts de la France et punir leur ami le général-président ATT (malgré les services rendus à eux), libérateur des otages comme Pierre Camatte, l’affaire de la trentaine de touristes européens dans le Sahara algérien en 2003, enlevés et séquestrés pendant plusieurs mois par Abderrezak El-Para ; puis libérés par plusieurs millions de devises européennes. François Mattei, français, journaliste indépendant, dans une tribune dit : « Le chaos libyen, créé de toutes pièces en 2011 par l’intervention militaire franco-britannique contre Mouammar Kadhafi, a engendré, en moins d’une décennie, la déstabilisation de toute une sous-région, en l’espèce le Sahel ».Votre frère, le président Modibo Keita a dit : « Quand le propriétaire se fait spectateur, c’est le festival des brigands ».
La France nous imposé une guerre pour ses propres intérêts et c’est elle qui a amené l’opération serval, après la MINUSMA et à travers cette MINUSMA plusieurs de nos compatriotes civils et militaires ont froidement assassinés. Combien de soldats (officiers, sous-officiers et soldats) ont été tués sur le tronçon Sévaré-Gao à française ses ramifications dont la MINUSMA. Tous ceux qui travaillent pour la MINUSMA (civils, transporteurs) sont ciblés. Des chauffeurs maliens ont froidement assassinés sur la route Gao-Kidal et leur seul crime est de transporter du matériel de la MINUSMA, un machin de la France. Les politiciens sont lâches et hypocrites.
Au président IBK et au président Macron, les renforts supplémentaires de soldats français à la force barkhane annoncés par le général François Lecointre, chef d’état-major, n’est pas la seule solution. Il faut agir par la guerre pour combattre les terroristes, couper leurs voies d’approvisionnement en armes, nourritures, les couper des populations locations locales en veillant en permanence sur la sécurité des populations et de leurs biens par les forces armées maliennes.
L’armée reconstituée à Kidal, c’est bien mais il faut veiller à ce que le scenario du 23 mai 2006 ne se reproduise. Les français doivent être clairs dans leur mandat. Ils ne sont pas venus pour cantonner l’armée malienne sous le prétexte de respecter les droits de l’homme. Quel droit les colonialistes français avaient accordé aux populations africaines ? De la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen adoptée en août 1789 par l’Assemblée nationale française et 1878(date d’entrée des troupes coloniales françaises au Soudan français (actuel Mali)), il y a 89 ans. Donc les droits de l’homme ne sont pas faits pour les noirs ? Maliens et Sahéliens, levez-vous contre les envahisseurs européens dirigés par les politiciens français qui sont venus faire fortune au Sahel.
Pour que la sécurité vienne au Mali, il faut que les gens jouent franc avec leur conscience et avec tous les actes quotidiens qu’ils posent. Aucun beau discours en latin-grec ou de démonstration d’acquisition de nouvelles armes aux FAMAS ne nous intéresse. Pour notre sécurité, nous voulons du concret.
L’hypocrisie conduit au chaos et au désastre.
Pour que Dieu nous aide, il faut qu’on change de comportements.
Brin COULIBALY
L’Inter de Bamako