Présentation du Plan d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2022 : Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga fait face aux défis du moment décliné en 4 axes.

Nommé par le président de la Transition le colonel Assimi Goïta, il y a juste six semaines, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a présenté vendredi 30 juillet 2021, son Plan d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2022 au siège du Conseil National de Transition (CNT) basé au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). C’était en présence du président de cette instance de transition, le colonel Malick Diaw, des membres du CNT, des diplomates accrédités dans notre pays et de plusieurs invités. Définis sur 4 axes, le chef du gouvernement fait face aux maux qui assaillent notre pays depuis 2012.

C’est dans la grande salle Djeli Baba Sissoko du CICB, face aux membres du Conseil National de Transition (CNT) que le Premier ministre, chef de gouvernement Dr Choguel Kokalla Maïga a présenté son PAG. Définis sur 4 axes à savoir, le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections générales ; la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. Selon lui, le plan d’action est décliné en 9 objectifs assortis d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre, avec un coût estimatif de Deux Mille Cinquante Milliards Soixante Trois Millions de nos Francs (2.050.063.000.000 F CFA).

« Nous prenons en charge le destin de la Nation en un moment crucial de son histoire, d’où le double sentiment qui m’anime en ces instants », a-t-il prononcé dès le début de son discours de présentation.

Défi sécuritaire

Choguel Kokalla Maïga ajoutera que le pays et les populations, ont eu à souffrir des effets cumulés de la plus grave crise de notre histoire contemporaine. Ce n’est pas seulement sur le théâtre des opérations militaires que les maliens sont tombés, des civils également ont été victimes de plusieurs fléaux. Selon le Premier ministre, le Mali est semblable à un grand corps malade nécessitant une thérapie de choc et qui éprouve aujourd’hui, trois besoins indispensables pour sa survie : la sécurité, la justice et la refondation. Il a précisé que le besoin de sécurité est au cœur du premier axe du PAG et l’objectif principal est de répondre à l’aspiration profonde du peuple à la paix, à la quiétude, au vivre ensemble, mais aussi à la cohésion sociale. Cette aspiration dira-t-il, est mise à rude épreuve par les terroristes, l’insécurité et toutes formes de menaces contre l’existence humaine. Malgré les succès indéniables enregistrés par nos forces de défense et de sécurité avec leurs alliés, ces menaces continuent à endeuiller notre peuple au quotidien. Il a ensuite souligné que la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sera poursuivie avec détermination. « Pour ce faire, le gouvernement s’engage, ici et maintenant, de manière résolue, à mettre tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité, aux fins de leur permettre de s’acquitter de leur missions régaliennes », a souhaité Choguel Kokalla Maïga. Avant d’ajouter que les actions prioritaires vont concourir à renforcer les effectifs des forces de défense et de sécurité, de moderniser leurs équipements et infrastructures, d’améliorer le parcours du recrutement en passant par la formation, l’entrainement et l’aguerrissement.

Le Chef du gouvernement de transition dira que la stratégie du Désarmement, Démobilisation et de Réinsertion (DDR) sera accélérée et les opérations d’envergures seront menées sur l’ensemble du territoire national. Selon lui, elles permettront de créer des bulles à travers les Pôles de Sécurité, de développement et de Gouvernance (PSDG) dans les régions de Mopti, de Ségou et du Nord du pays.

Les élections générales

Choguel Kokalla Maïga a choisi comme troisième priorité les élections générales, pour lesquelles dans son PAG, une stratégie a été bien peaufinée pour une bonne tenue des échéances à venir. Pour le Premier ministre, elle porte sur l’organisation des élections générales transparentes, crédibles et inclusives devant conduire notre pays vers le retour à l’ordre constitutionnel normal. Ces élections selon lui, seront le baromètre de la réussite de la transition, leur qualité et leur crédibilité conditionneront l’avenir de notre démocratie, la légitimité et la solidité des institutions. Il a indiqué que c’est le sens du choix fait par le gouvernement d’instituer dans notre pays un Organe Unique de Gestion des Elections, qui est une demande persistante, exprimée depuis des décennies par la classe politique et la société civile dans son ensemble. Choguel Kokalla Maïga a confié que l’organe unique posera les jalons politique, juridique et institutionnel, d’une restauration de la confiance des acteurs politiques et des citoyens lors des compétions électorales. Pour lui, Il reste entendu que dans ce processus, le gouvernement travaillera à faire le lien entre l’axe des reformes et celui des élections. « Enfin, les élections à venir doivent être les plus inclusives possibles en permettant aux réfugiés et aux personnes déplacées de rejoindre leurs terroirs afin de pouvoir exercer leur droit de vote », a-t-il souhaité. Et le Premier ministre de noter que c’est dans le respect du délai de la transition et des engagements internationaux, que l’organe unique de gestion des élections suivra un processus simple de mise en œuvre à travers la relecture de la loi électorale, l’installation d’un directoire national et les démembrements au niveau régional, local, dans les ambassades et consulats du Mali à l’extérieur.

ABD

Source: L’Enquêteur

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