Editorial La relève dans la fourchette !

Les étudiants de la faculté des Sciences économiques et de Gestion (Fseg) ont répondu présent à l’appel de Juan Gomez, journaliste de Radio France internationale (RFI). C’était le lundi 24 mai à l’occasion de l’enregistrement d’une émission dans l’Amphithéâtre de ladite université.


Ces étudiants dont l’âge est compris entre 20 et 30 ans n’ont pas eu la langue dans la poche. Ils ont mis en relief les défaillances dont ils sont victimes au quotidien. De prime abord, ils déplorent l’absentéisme de certains professeurs chargés des cours.
A entendre ces étudiants, les enseignants ne travaillent pas comme il faut. La preuve qu’ils ont avancée est ces professeurs sèchent le cours de l’université pour partir émarger dans les universités privées. Toute chose qui constitue un manquement à la conscience professionnelle.
Or c’est pour ce travail qu’ils sont payés par l’Etat. Cet état de fait est une véritable dérogation aux qualités d’un bon travailleur. Si cela continue, l’avenir du Mali est plus que jamais compromis. A cette difficulté se greffe le surnombre dans les universités publiques. Il est chose claire que le futur d’une nation est à l’image de l’éducation de ses enfants. La relève se trouve donc dans la fourchette. C’est cauchemardesque !
Au nombre des difficultés figure la recrudescence des violences dans le milieu scolaire et universitaire. Les étudiants disent être préoccupés par cette situation qui a le vent en poupe. Il a été relevé aussi l’inadéquation de la formation universitaire au marché de l’emploi. C’est suicidaire !
Des étudiants qui sortent en grand nombre sont envoyés au chômage. Une étudiante en filière anglaise a fait savoir que la théorie prend le pas sur la pratique. Elle ne comprend pas qu’un étudiant en licence ne sache pas aligner deux phrases correctes en anglais. Il serait ainsi dans beaucoup de filières. C’est angoissant !
Cet enregistrement de l’émission par la RFI est une chance. C’est une occasion pour les autorités de se rendre compte des réalités des universités. Les interventions se sont faites en présence du recteur de la Fseg qui a pris l’engagement que beaucoup de choses changeront.
Bazoumana KANE

L’Alerte

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