Insécurité routière au Mali : Les voies publiques, des endroits dangereux

Selon l’OMS, 1 million de personnes laissent leur peau sur les routes chaque année et 50 à 70 millions terminent leur course journalière aux urgences. Bamako, capitale du Mali, a connu 2012 8256 cas d’accidents en 2012.

L’insécurité routière est devenue un fléau mondial. Sur toute la terre habitée, il ne passe une journée sans qu’on ne déplore des décès liés à nos routes.
Un petit coup d’œil permet de se rendre à l’évidence que Bamako n’est pas épargné par le fléau. Selon le rapport de la protection civile, cette ville a enregistré durant l’année 2012 de nombreux accidents avec 11 683 blessés, 11 825 victimes et 142 morts.

Bien que ces chiffres soient inferieurs

A ceux de 2011, ils n’en demeurent pas moins effroyables.

Mauvais comportement, 1er facteur accidentogène
Les causes des accidents sont multiples et diverses. Ils sont souvent causés par les engins mais aussi et surtout provoqués par leurs conducteurs.

Selon certaines statistiques, 70 % des accidents routiers proviennent du mauvais comportement des usagers. Mais beaucoup de gens attribuent ces accidents et leurs corollaires à une volonté divine. Combien de fois n’entendons-nous pas dire « c’est Dieu qui a voulu ainsi » lorsqu’un accident survient.
Mais selon des experts, l’inadéquation de nos routes à la prolifération des motos et des voitures d’occasion de toute nature dont certains hors d’usage, sont des facteurs qui augmentent le nombre des accidents.

Avec plus de 2 millions d’âmes pour peu de routes appropriées la capitale malienne est devenue une ville encombrée avec des risques d’accidents élevés, à cela s’ajouter le foisonnement des engins à deux roues.

Lors des mariages, tous les moyens sont bons pour montrer au jeune couple son soutien et sa joie. C’est là-bas qu’on peut trouver toutes les formes de « folie » sur les motos. Malgré le nombre de victimes qu’on déplore au cours de ces cortèges, les jeunes ne sont pas prêts à abandonner les parades en moto (ou mal vie) qui ne cessent de les décimer. On se demande si les parents ne sont pas complaisants et même complices car généralement les jeunes sont inconscients de ce qui peut leur arriver dans cette euphorie. C’est à eux de jouer leur rôle vis-à-vis de leurs enfants afin de leur sauver la vie.

Tout ceci transforme nos routes en de véritables dangers publics.  A ce stade, on peut retenir que les excès de vitesse, l’imprudence, l’état d’ivresse, l’inconduite, les défauts de feux de signalisation, l’incivisme et la méconnaissance totale du code de la route sont quelques-unes des causes fondamentales des accidents routiers.

Les responsabilités se situent au niveau des autorités qu’au niveau des usagers. En 2011 le nombre d’accidents enregistrés étaient de 9 883, 16 619 victimes, 16 210 blessés et 409 décès.

Les efforts sont louables mais…
Du côté du gouvernement, le ministère de la Sécurité intérieure et de la protection civile, celui des Transports à travers l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), le  département de la Santé et celui l’Education se sont impliqués dans le combat contre l’insécurité routière à travers les sensibilisations et les prises en charge.

Cependant beaucoup restent à faire. Il est urgent aujourd’hui de sensibiliser, d’informer et d’éduquer encore les usagers de la route à adopter des comportements responsables afin de préserver leur vie. Ces autorités ont l’obligation de veiller au bon fonctionnement des feux de signalisation et de rendre nos routes des endroits sûrs, car les accidents n’épargnent personne.

« Qui aime bien châtie bien », enseigne un adage. Au-delà des avertissements et d’informations, les forces de l’ordre et de sécurité doivent être plus rigoureuses en sanctionnant tout comportement susceptible de perturber la quiétude des autres usagers de la circulation routière. Chaque usager doit comprendre qu’il est responsable de sa vie et qu’il a l’obligation de préserver la vie de l’autre. En bons croyants, nous devons comprendre que la vie est sacrée et mérite d’être protégée.
N’a-t-on pas l’habitude de dire que « prudence est mère de sûreté » ? Et bien il est vraiment temps qu’on prenne conscience du danger afin d’arrêter d’avoir nos routes en boucheries.
Yaou Kawele, stagiaire

Source: L’Indicateur du Renouveau

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