Attaques incessantes sur les positions des Fama : Le Mystère plane toujours !

Prenons le risque de se demander s’il reste encore de soldats pour défendre la Nation ? L’imaginaire a pris le pas sur le réel et le doute s’installe progressivement dans le cœur des Maliens abasourdis de voir leurs enfants conduits à la boucherie.

Que fait-on encore avec le concept de démoralisation des troupes ou de secrets de défense s’il ne reste plus personne pour assurer la défense. Le vendredi 1er novembre dernier, l’armée républicaine a été attaquée par des hommes armés non identifiés à Indelimane, à 200 kilomètres d’Ansongo dans la région de Gao. Selon des sources locales, le camp aurait été détruit par les assaillants. Les images insoutenables confirment également cette version des faits. Comme toutes attaques au Mali depuis la libération de la partie Nord du pays, il y a toujours beaucoup de zone d’ombres. Le mystère demeure le maitre mot de la situation. Jamais les assaillants qui font l’attaque n’ont été traqués et la hiérarchie militaire attend toujours 24 à 48 heures pour envoyer des renforts afin de ramasser les corps. A côté de chaque attaque, l’armée française stationnée non loin ne se rend jamais sur le champ. Mais l’attaque d’Indelimane a définitivement ouvert les yeux des Maliens sur une autre réalité : la complicité active ou passive des uns et des autres. Une complicité que désormais tout le monde voit. Il est temps que le gouvernement se décide à dire ouvertement et clairement la vérité au peuple. Lors de l’avant derrière attaque, l’armée française avait visité le camp la veille de l’attaque et le jour suivant, elle était très loin des lieux ? Que signifie ce jeu de cache en flagrant délit ? Et désormais, on se cache même plus pour le faire. Les soldats maliens sont devenus leur chair à canon pour expérimenter leurs nouvelles armées.
Selon des sources, le camp militaire malien d’Indelimane a été attaqué de la manière suivante : les terroristes ont tué le chauffeur d’un camion de ravitaillement du camp ; ils ont ensuite installé au volant un chauffeur terroriste et rempli le véhicule d’explosifs. Ce camion piégé est donc rentré dans le camp où il s’est fait exploser avant que les terroristes venus de l’extérieur ne lancent l’assaut. Bilan : 83 morts dont 45 soldats Maliens, 18 combattants du GATIA et 20 du MSA, deux groupes armés amis du Mali. Apres l’attaque, comme toujours, c’est la guerre du bilan qui se suit. Même les sources de l’Etat ne sont pas les mêmes. Les médias internationaux se noient dans les chiffres. Le peuple quant à lui se noie dans les larmes, l’amertume et le chagrin. Au moins 84 morts dont 18 éléments du GATIA, 20 du MAS et 45militaires ont perdu banalement la vie. Pour se dédouaner, avant les uns et autres avancent la théorie de la négligence de l’armée mais cette fois les détracteurs sont réduits au silence. Donc cette attaque, l’armée malienne n’est pas tenue pour coupable d’une quelconque erreur.
Le groupe terroriste EIGS (Etat Islamique au Grand Sahara) de Walid Saharaoui a revendiqué l’attaque meurtrière d’Indelimane. Pourtant, la zone d’opération de ce groupe terroriste est connue par les différentes forces armées présentes sur le terrain. Mêmes les groupes armés du nord savent ou nichent l’Etat Islamique au Grand Sahara mais personne ne part leur donner une correction et détruire leur nid. Y a-t-il un calcul caché ? Selon une enquête menée du 1er janvier au 1er novembre de cette année 472 morts dont 37 à Kolongon, 30 à Dioura, 160 à Ogossagou, 15 à Heremakono, 95 à Sobanou, 41 à Gangafani, 40 Boulkessy et 54 mors à Ménaka. On voit clairement qu’il y a un quota à atteindre avant la fin de l’année.
Que faisait la ministre des Armées de la France dans la zone juste après l’attaque ?
Dans ce jeu de dupe et de cercueil, seuls les faibles africains sont les vrais perdants. Quelques jours après, ministre des Armées de la France, Florence Parly, est venue en tournée au Sahel. Et c’’est par le Tchad que la ministre française des Armées a débuté le lundi 4 novembre 2019 une visite dans les pays du Sahel. De la bouche du ministre, « ce voyage se tient dans un contexte sécuritaire extrêmement difficile ». Difficile pour qui ? Il faut noter que la force Barkhane a mobilisé 4.500 militaires français dans la bande sahélo-saharienne. En fait, le Sahel est devenu la nouvelle zone prédilection de la France a cause des immenses ressources minières et les trafics de tous genres qui prospèrent et génèrent des énormes richesses. Dit-on, leur départ n’est pas pour demain !
Boncane Maiga.

Source: Le Point du Mali

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