Infanticide au secteur 7 de Sebenikoro : une veuve tue son nouveau-né et enfouit son corps dans un pot contenant ses déchets et urines

Djelika Keïta, veuve de 35 ans, mère de quatre enfants  domiciliée dans la famille qui abrite la mosquée et la medersa au secteur 7 de Sebenikoro en Commune IV du district de Bamako avait longtemps dissimulé sa grossesse, faisant croire à un mauvais sort à elle jeté  par un soupirant recalé. A l’heure de la prière du crépuscule le samedi 28 novembre  dernier, elle est rattrapée par la vérité, car elle a accouché et le nouveau-né a crié. Dénoncée par Kanté, un voisin qui refuse de couvrir un meurtre, les autres voisins après une fouille, découvrent le corps du nouveau-né de sexe masculin enfoui dans un pot rempli d’excréments et d’urines et Djelika livrée à la police.

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Depuis le décès de son mari il y a des années, Djelika Kéïta 35 ans, vit avec ses deux garçons et deux filles dans la famille qui abrite  la mosquée et la medersa du secteur 7 au pied de la colline à Sebenikoro. Pour les nourrir et payer les loyers, elle vend des gâteaux à base de haricot.

Dans son entourage, certains veulent croire qu’elle n’a pas voulu  se remarier. Mais en vérité, Djelika n’a pas trouvé de repreneur. Et puisque sa marchandise n’est pas assez prisée, les recettes ne couvrent plus les dépenses. La seule carte qui lui restait à battre était le plus vieux métier du monde. Au su et au vu des autres voisins, elle accueille des hommes dans sa chambre. Ce qui devrait arriver, arriva. Elle attrape une grossesse sans auteur, d’autant plus que tous les clients ont fui. Pour dissimiler sa grossesse, Djelika dit à ses voisines qu’elle a refusé la demande en mariage de son mec, lequel lui a jeté un mauvais sort, toute chose qui fait gonfler son ventre. Pour persuader son entourage, elle buvait des infusions  de plantes prescrites par un tradithérapeute,  ce qui a pour effet, à la croire, de dégager des vers de son ventre.

Au fond, Djelika préméditait de tuer son nouveau-né  dès sa venue au monde. Kanté, son voisin qui avait deviné ses intentions avait dépêché deux accoucheuses traditionnelles pour l’aider, mais elle les a éconduites. Le samedi 28 novembre dernier, vers 19H, pendant que les fidèles priaient au crépuscule, des cris de nouveau-né  ont retenti un instant. Les autres voisines ont aussi entendu des cris  de nouveau-né, mais pas pendant  longtemps. Interrogée par Fatim Diallo, une voisine de nationalité guinéenne si elle avait accouché, Djelika a répondu par la négative. Mais personne ne la croyait vu que son apparence trahissait ses propos. Voulant sauver sa tête, elle demande à Kanté de la couvrir, mais celui-ci a refusé de couvrir un meurtre. Il l’a dénoncée. Les voisines se mirent alors à fouiller sa chambre.

Elles découvrirent dans un pot rempli de déchets et d’urine, le corps d’un nouveau-né de sexe masculin, fraîchement tué, enfoui au fond. Djelika est dénoncée aux agents du commissariat de police du IXè arrondissement. Elle est interpellée par une équipe de policiers et conduite au centre de santé de référence pour y recevoir des soins avant d’être entendue sur procès-verbal puis déférée à la prison pour femmes et enfants mineurs de Bollé. Le malheur ne venant pas seul, le propriétaire du local a dégagé ses affaires. Faut-il jeter dans la nature ses quatre orphelins tous en bas âge ou les emprisonner pour rien avec leur mère ?

 

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