Pour mettre fin a la violence basée sur le genre : L’Apdf jette son dévolu sur les hommes de médias et les communicateurs traditionnels

Renforcer la capacité des médias traditionnels et modernes de proximité, et des réseaux de jeunes reporters afin qu’ils produisent et diffusent des messages radiophoniques sur les VBG, conformément aux principes directeurs établis. Tel était l’objectif d’un atelier de trois jours (13 au 15 janvier) organisé par l’Apdf avec le soutien financier de l’Unicef, à l’endroit des journalistes, des bloggeurs, des slameurs et des communicateurs traditionnels.

Une trentaine de participants comprenant des journalistes de la presse écrite et des radios, des slameurs, des bloggeurs, ont pris part à cette formation qui vise à renforcer les capacités des participants dans le traitement et la diffusion des informations sur la violence basée sur le genre, les pratiques néfastes, les droits de la femme et de la fille, la sanction de la reproduction, les normes sociales positives…

Ainsi, durant trois jours, les participants ont été mis à niveau sur le concept de VBG, ses causes, les types, les conséquences, pour ne citer que cela. Pour la présidente de l’Association pour le progrès et la défense des droits des femmes (Apdf), Mme Diawara Bintou Coulibaly, cette rencontre vise surtout à nouer un partenariat fécond avec les hommes et les femmes de médias afin qu’ils puissent passer des messages cohérents par rapport aux VBG “ car leur accompagnement est utile contre ces pratiques et cela ne peut se faire sans qu’ils comprennent eux-mêmes ce que sont les VBG “ a explique la Présidente. Elle a fondé beaucoup d’espoir sur les participants pour l’information et la sensibilisation des communautés à la base par rapport aux différents concepts des pratiques sur la problématique qui n’est pas très bien comprise par la majorité de nos compatriotes.

 Nous sommes convaincues que les personnes qui peuvent corriger ce déficit d’information, c’est naturellement les hommes et les femmes de médias car ils sont écoutés et lus par la majorité de nos compatriotes “, a ajouté la présidente de l’Apdf.

Elle a aussi exprimé son souhait de voir les hommes et les femmes qui ont été formés d’être des ambassadeurs pour accompagner le processus afin d’avoir un Mali uni, sans violence. Elle a saisi cette opportunité pour remercier l’Unicef qui les accompagne

dans ce processus. A noter que ce sont les professionnels de médias de Bamako et de Nioro du Sahel qui sont concernés par ce programme. Au terme de cette formation, les participants n’ont pas caché leur satisfaction. “ J’ai toujours eu un intérêt particulier sur toutes les questions relatives aux droits humains, c’est pourquoi j’ai pris part à ce renforcement de capacités qui m’a permis de comprendre plusieurs notions liées aux VBG. En clair, cette formation a été utile pour moi “, a témoigné Laya Diarra, journaliste dans un quotidien de la place. Il sied de préciser que le recueil de statistiques sur les autres formes de VBG, notamment l’EDSM VI 2018, met en exergue les données suivantes : 49% des femmes de 30-39 ans ont subi la violence physique ou sexuelle, 44 % des femmes mariées ou en union ont subi des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles de la part de leur mari actuel ou le plus récent. Aussi 68% des filles et femmes qui ont subi des violences sexuelles et physiques n’ont jamais recherché d’aide et n’en ont jamais parlé à personne.

Kassoum THERA

Source: Aujourd’hui-Mali

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