Mali : La CPI peut juger Al Hassan, chef de facto de la police « islamique » de Tombouctou

Les juges de la Cour pénale internationale ont rejeté mercredi l’appel d’un présumé extrémiste islamique du Mali, qui a fait valoir que les accusations portées contre lui n’étaient pas suffisamment graves pour mériter d’être jugées par le tribunal international.

 

Cette décision ouvre la voie au début du procès d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité présumés à Tombouctou, y compris la torture, le viol et la persécution.

Les procureurs allèguent qu’Al Hassan était responsable de la torture et des mauvais traitements infligés aux habitants de l’ancienne ville du désert du Sahara d’avril 2012 à janvier 2013 alors qu’elle était occupée et dirigée par des extrémistes islamiques.

Al Hassan aurait été un membre clé d’Ansar Dine, un groupe extrémiste islamique lié à al-Qaida qui détenait alors le pouvoir dans le nord du Mali. Selon les procureurs, Ansar Dine a imposé un régime brutal aux résidents de Tombouctou, notamment des flagellations publiques, des amputations et des mariages forcés.

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Lors d’une audience l’année dernière, la procureure du tribunal, Fatou Bensouda, a déclaré aux juges qu’Al Hassan était le chef de facto de la police islamique et «a joué un rôle essentiel et indéniable dans le système de persécution mis en place par les groupes armés pendant toute la période d’occupation de Tombouctou.  »

Son procès devrait commencer le 14 juillet.

 

Créée en 2002, la CPI est un tribunal de dernier recours créé pour juger les délits graves lorsque les autorités locales ne peuvent pas ou ne veulent pas engager de poursuites.

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