Démolition à Bolibana : Le chagrin de la famille Diakité

A Bamako, le 4 juillet 2019, la maison de la famille Diakité résidant à Bolibana, en Commune III, a été complètement détruite par Fousseyni Maïga. Il estime être le véritable propriétaire du terrain.

Selon Fanta Diakité, la doyenne de la famille Diakité, sa famille habite cette maison depuis plus de 100 ans. Car, précise-t-elle, elle-même y vit depuis 82 ans.

Tout a commencé il y a quelques années de cela, quand la belle-mère de Fanta vivait encore avec ses enfants dans la maison à Bolibana. C’est après s’être remariée avec un certain Issa que leur calvaire a commencé.

Ce dernier s’est marié avec une deuxième femme et s’installa avec elle dans la maison de Niamoye Touré, la belle-mère de Fanta. C’est à cause d’une mésentente entre Niamoye et sa coépouse qu’elle ordonna à son mari de quitter la maison avec sa femme. Après plusieurs incompréhensions, ils sont allés à la justice et Niamoye a gagné l’affaire car étant la propriétaire légale de la maison. Mais, comme c’est son mari et pour calmer l’affaire, la justice a demandé à Niamoye d’accorder un espace à son mari pour qu’il s’y installe.

Après la mort de ce dernier, la petite fille de sa deuxième femme, Fatoumata Tchel, a vendu cette partie que possédait son grand père, à un certain Fousseyni Maïga. Alors, M. Maïga, ne voulant pas de la petite portion, a voulu plus. Une demande rejetée par feu Sidiki Diakité, le défunt mari de Fanta. Il y a deux ans de cela, il a tenté de démolir la maison sans succès. Après la mort de Sidiki Diakité, il est revenu à la charge le jeudi 4 juillet 2019, très tôt le matin sans sommation au préalable, accompagné des agents du commissariat du deuxième arrondissement. Cette fois-ci il a réussi son coup.

“Depuis treize jours maintenant, je suis sous la pluie avec ma famille. On demande que justice soit faite. Toutes nos affaires ont été détruites, on n’a plus rien, on demande justice et réparation. La vie de 50 personnes vient d’être détruite”, a déclaré la doyenne Fanta avec des larmes aux yeux.

Zeïnabou Fofana

Bintou Diawara

 

Source: Mali Tribune

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