L’eau et l’assainissement : UN DROIT HUMAIN CONSACRÉ PAR L’ONU

Le centre Aoua Keïta a abrité les 3 et 4 mars un atelier de dissémination des résultats d’une étude réalisée en août 2014 sur le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement. La session était organisée par le Groupe pivot eau, hygiène et assainissement (GPEHA) en partenariat avec Water Aid et Alliance Wash néerlandaise dans notre pays. L’ouverture des travaux, présidée par le secrétaire général du GPEHA, Seydou Diakité, s’est déroulée en présence du coordinateur pays du Wash Alliance, Bourama Traoré, et du représentant national de Water Aid, Alpha Nouhoum Traoré. Plusieurs responsables de services techniques de l’Etat ont pris part à l’atelier.

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Durant deux jours, les acteurs de la société civile, les services techniques de l’Etat, les prestataires privés du secteur et les représentants des usagers ont pris connaissance des résultats de l’étude. L’objectif de la session était de présenter et discuter ces résultats.
Le coordinateur pays du Wash Alliance, Bourama Traoré, a indiqué que l’étude était destinée à doter les structures membres du GPEHA et de l’Alliance Wash néerlandaise d’un document leur permettant d’informer les communautés à la base, sur le droit d’accès à l’eau et l’assainissement. Cette démarche entre dans le cadre de la mise en place d’un cadre institutionnel, législatif et réglementaire en conformité avec la Politique nationale de l’eau (PNE) et la Politique nationale de l’assainissement (PNA).
Le secrétaire général du GPEHA, Seydou Diakité, a rappelé que depuis plusieurs décennies, la crise du secteur de l’eau et de l’assainissement mobilise la communauté internationale et constitue une préoccupation majeure des autorités de notre pays. Cela, note-t-il, s’est traduit par un engagement politique au plus haut niveau avec l’élaboration et l’adoption en septembre 2004 du Plan national d’accès à l’eau potable et l’élaboration du Programme sectoriel eau et assainissement (PROSEA) en septembre 2006.
En dépit de ces efforts, environ 5 millions de Maliens n’ont toujours pas accès à l’eau potable et environ 1500 villages manquent de sources d’eau potable. Quant à l’assainissement, environ 10 millions de Maliens n’ont pas accès à un système d’assainissement adéquat et 18% de la population pratiquent la défécation à l’air libre.
Sur le plan international, a indiqué Seydou Diakité, d’importantes initiatives ont été développées sans parvenir à remédier à la crise de l’eau potable. Il a rappelé à ce propos l’engagement pris par les dirigeants et décideurs mondiaux en 2000 de réduire la proportion de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable et à des installations sanitaires. Aussi, l’Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil des droits de l’Homme ont retenu, en 2010, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit humain.
Le Mali a voté en faveur de cette résolution, confirmant ainsi de manière explicite la reconnaissance de ce droit. Notre pays reconnaît donc le droit à un niveau de vie suffisant, lui-même garanti par l’article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques et socio-culturels.
A. TOURE

source : L Essor

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