Assainissement de la ville de Bamako : Le ministre Ousmane Koné lance la machine contre l’insalubrité

Arrivé sur un terrain de grands défis, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD), Ousmane Koné, entre dans la phase active de sa croisade contre l’insalubrité. Objectif : faire de Bamako une ville propre avant le Sommet Afrique-France de 2017. 

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Après avoir réussi à apaiser le climat social dans les quartiers abritant les dépôts de transit des ordures, le ministre Ousmane Koné passe à la vitesse supérieure dans la gestion des ordures ménagères. Depuis le dimanche 18 mars, sur les fermes instructions du ministre, la cellule A de Noumoubougou a commencé à recevoir ses premiers voyages d’ordures ménagères.

C’était en présence de plusieurs cadres du département en charge de l’Assainissement. Cette opération, tel un tabou brisé, intervient après plusieurs années de quête de compromis entre les populations des villages voisins du site de la décharge et le MEADD.

Dès sa nomination, Ousmane Koné s’est attelé à rassurer les habitants des six villages voisins de la décharge de sa bonne foi à travers un dialogue franc. Après deux réunions avec le ministre, les autorités communales et traditionnelles ont adhéré à toutes ses propositions relatives à la mise en marche de la décharge finale de Noumoubougou.

Le ministre Koné précisait qu’il n’était pas question de déplacer les tas d’ordures de Bamako à Noumoubougou sans préalables. Ce qui signifiait que le transfert des ordures à Noumoubougou ne serait autorisé qu’après la satisfaction de toutes les doléances techniques, sociales et environnementales formulées par les riverains.

Il fallait d’abord recueillir les avis et expertises d’autres départements concernés par les questions. C’est ainsi que le ministre a initié une rencontre avec les populations, élargie aux départements ministériels concernés. C’était en janvier dernier, en présence du maire du district, bras armé du MEADD en matière d’assainissement de la ville de Bamako.

Pour mettre fin à toutes les conjectures et étouffer les velléités de sabotage, le ministre a mis au cœur du processus de fonctionnement les jeunes et les femmes de la localité. D’où la création d’un GIE pour le tri des déchets avant enfouissement. De cette façon, le ministre Koné trouvait tout prêt la solution d’un problème qui aura eu raison de certains de ses prédécesseurs.

 

Les montagnes d’ordures disparaissent petit à petit

A ce jour, nombre de montagnes d’ordures de Bamako migrent vers Noumoubougou pour une gestion rationnelle et définitive. Qui l’eût cru il y a seulement quelques mois lorsque que des oiseaux de mauvais augure menaçaient en ces termes : “Pour que les ordures d’ailleurs nous parviennent ici à Noumoubougou, les camions doivent au préalable passer sur nos cadavres…” ?

Aujourd’hui, le ministre Koné a réussi, sans tambour ni trompette, à désamorcer cette supposée bombe au grand soulagement de la société Ozone-Mali qui ne savait plus quoi faire des montagnes d’ordures encombrantes de la ville de Bamako.

Le dépôt de transit de Darsalam en Commune III dégrossit de jour en jour grâce à un partenariat citoyen entre le MEADD et la Société d’exploitation du sable et gravier (SESG) d’Abidine Yattara. Idem pour celui de Dianéguéla, en Commune VI. Une fois ces dépôts évacués, cap sera mis sur celui de Lafiabougou qui constitue aujourd’hui un point noir dans la capitale renaissante de Bamako.

Selon nos informations, Ozone-Mali aurait pris le ferme engagement de faire disparaître le dépôt de Lafiabougou dans les prochains mois. En lieu et place, il est prévu d’ériger un parc d’attraction. Toutefois, un espace sera préservé pour installer des caissons et containers aux fins de collecter les productions journalières de déchets. Toutes choses peu favorables à la reconstitution d’une montagne d’ordures avec son lot de nuisances.

Joint par nos soins, le chargé de communication du MEADD, Markatié Daou se réjouit “de la dynamique concertée adoptée par le ministre Koné pour mettre fin au règne des ordures dans la ville de Bamako”. Mais, précise-t-il, “compte tenu de la délicatesse de la gestion des ordures à Bamako, au ministère de l’Environnement, nous préférons évoluer dans la plus grande discrétion pour relever l’immense défi qui se pose à nous”.

Nabila Sogoba

Source : l’indicateur du renouveau

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