Bamako à l’heure de “Yogoro”

Chaque année, à partir du dixième jour du mois de ramadan, nous assistons à l’afflux des enfants dans les rues des villes pour s’adonner à « Yogoro », une pratique de leurs pères et grands-pères quand ceux-ci avaient leur âge.

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Le “Yogoro” est une pratique culturelle qui a existé depuis des siècles. Pour qui connait le fondement des sociétés traditionnelles africaines, qui sont basées sur la sociabilité, et la solidarité entre les membres de la société, le “Yogoro” ne peut être que l’instrument primordial de l’interpénétration entre les membres de la société.C’est une manière aussi pour les enfants de montrer leur savoir-faire aux adultes (car les masques, les pas de danses et les chants sont de leur savoir-faire). C’est aussi une manière très comique et très lucide de savoir qu’ils peuvent compter sur les autres membres de la société.En effet, il se pratique comme suit, chaque groupe d’enfant (de la même génération) est composé au moins de cinq membres exécutant chacun un rôle bien déterminé : deux membres du groupe portent les masques et effectuent des pas de danses folkloriques, comiques sous les chants et l’applaudissement des autres membres du groupe. Dans ce sens, ils vont de porte en porte pour manifester leur joie de vivre le mois de ramadan.Les membres des familles auxquelles ils rendent visite leur donnent des présents : des céréales ou des pièces d’argent. Et souvent, certaines personnes, se rappellent le temps où elles faisaient la même chose. Les cadeaux visent simplement à les encourager pour la perpétuation de la pratique traditionnelle.Cette pratique se fait dans toutes les régions du Mali et dans d’autres parties de l’Afrique. Les manières de chanter diffèrent selon les localités.

 

La rédaction

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