Insécurité au Mali : Pierre Bouyoya soutient l’option du dialogue avec les jihadistes

Le Haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel soutient l’initiative des autorités maliennes de dialoguer avec les groupes jihadistes. Pierre Bouyoya l’a dit ce mardi 18 février au cours d’une conférence de presse. Selon lui, cette option pourrait être « une des portes de sortie de crise ». L’ancien Président Burundais a indiqué que la situation sécuritaire au Mali s’est « fortement dégradée » en 2019.

 

Le Haut Représentant de la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le sahel estime qu’une avancée « importante » a été enregistrée sur le plan politique au Mali en 2019. « Je constate que sur le plan politique, il y a des progrès importants. L’année 2019 a réellement été un tournant dans la guerre au Sahel », déclare Pierre Bouyoya devant la presse. Toutefois il déplore que l’escalade de la violence se soit poursuivie. « Sur le plan de la sécurité, les violences communautaires ont fait plus de victimes que les attaques terroristes elles-mêmes. Cette montée de la violence a entraîné des conséquences sur le plan humanitaire et des droits de l’homme. Aujourd’hui, le nombre des déplacés interne a explosé », constate le diplomate de l’union africaine.
Malgré ce contexte sécuritaire difficile le haut Représentant de l’UA pour le Mali et le sahel estime que l’organisation des élections législatives doit être un « agenda de priorité »« Nous pensons que malgré l’insécurité résiduelle il faut organiser les élections. Parce que si vous n’organisez pas les élections vous ajoutez la crise à la crise. C’est-à-dire à la crise sécuritaire vous ajoutez la crise institutionnelle », a prévenu l’ancien Président burundais. Même s’il reconnaît qu’ « il peut y avoir des endroits où les élections ne sont pas possibles ».
Concernant l’ouverture de dialogue avec les groupes jihadistes, Pierre Bouyoya se dit « favorable ». Il encourage d’ailleurs les autorités à maintenir ce cap pour une sortie de crise sécuritaire. Cependant il affirme que c’est aux maliens de « mener ces discussions de façon souveraine ».

Source : Studio Tamani

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