Quand le gré à gré n’est plus l’exception

Aussi étrange et scandaleux que cela puisse paraître, le tripatouillage des marchés publics est l’une des marques de fabrique du Mali-Kura, en dépit de tant de vertus miroitées aux Maliens.

En plus d’acquisitions opérées sans procédures et à la limite de marché informels, au détour notamment de nécessités et d’urgences sécuritaires, les attributions par entente directe sont en passe de devenir la règle et les procédures reléguées aux stades de l’exception. L’opacité aidant, une nouvelle race de fournisseurs a émergé et joue vraisemblablement le rôle de paravents pour les vrais acquéreurs de marchés à hauteurs de plusieurs centaines de millions voire des dizaines de milliards de nos francs. Les deals se font naturellement par-dessus la tête de pauvres opérateurs traditionnels et non moins potentiels concurrents littéralement étouffés par le recours abondant au gré à gré sans possibilité de contestation. Il leur arrive toutefois de grignoter sur les marges bénéficiaires, en étant les recours incontournables pour les liquidités dont les attributaires des juteux contrats ont besoin pour régularisation. Inutile de dire, en clair, que les bénéficiaires des marchés en question ne sont même pas assez bancables pour s’acquitter des cautions nécessaires ou encore des frais de leur enregistrement.

Rassemblées par la Rédaction

 

Source:  Le Témoin

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