Eau & énergie : ce qui nous attend

Fin février et déjà les prémices de la saison chaude augure d’une période de canicule. Les inquiétudes sur la fourniture d’eau et d’électricité sont elles aussi bel et bien présentes, alors que le département en charge de ces questions se veut rassurant.

bidon-eau-potable

Avec le thermomètre affichant une moyenne de 40°C à l’ombre, la période de mars à juin est aussi la période de pointe dans la consommation en eau et électricité. La demande étant largement supérieure à l’offre, la pénurie est au rendez-vous dans pratiquement toutes les localités du pays, avec bien souvent des situations de crise dans la capitale. En ce qui concerne la fourniture d’eau, les choses vont changer, assure-t-on au ministère de l’Énergie et de l’Eau. Le département a entrepris de réaliser des points d’eau à Bamako et dans d’autres villes du Mali, basés sur le système hydraulique villageois amélioré (SHVA) en lieu et place de l’opération citerne initiée par la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) depuis plusieurs années et qui coûtait plusieurs centaines de millions de francs CFA à l’État. « Nous sommes contents que le gouvernement adopte enfin cette solution préconisée depuis des années », se réjouit Ibrahim, habitant en périphérie de Bamako.

Nouvelles solutions Le nouveau système, qui sera déployé notamment à Gao, Kidal, Ménaka, Ansongo ou encore Bourem, est durable (au moins 10 à 15 ans de durée de vie) et moins coûteux contrairement à l’opération citerne et permet une économie d’eau pour la SOMAGEP-SA, assure le chargé de communication dudit ministère, Baye Coulibaly. « Oui mais », répond-on du côté de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA) qui a rencontré début février, les sociétés Énergie du Mali (EDM) et (SOMAGEP). Il ressort de cette rencontre que les 50 SHVA ne verront pas le jour cette année, faute de moyens. Mais « nous allons réhabiliter toutes les adductions d’eau sommaires qui sont dans le district de Bamako », assure le ministre Alhousseyni.

Côté électricité Dramane Coulibaly, directeur général de l’EDM, s’est engagé à répondre de façon immédiate aux besoins à travers la réparation des nombreux groupes électrogènes en panne depuis plusieurs années. Sont également prévus la négociation avec la Côte d’Ivoire pour obtenir une puissance minimale garantie de 45MW, l’importation d’énergie électrique à partir de la Mauritanie et du Sénégal ainsi que le renforcement du réseau de transport d’énergie électrique. Pour la présidente de l’ASCOMA, Mme Coulibaly Salimata Diarra, « normalement, si ces actions sont réalisées, nous ne doutons pas qu’elles pourront modifier la donne, pour le bonheur des consommateurs en attendant les vrais changements ».

 

Source: journaldumali

Vous aimez nos articles, suivez-nous

Articles similaires.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *