Aide au développement : DES FINANCEMENTS CONSéQUENTS DE L’ARABIE SAOUDITE ET DE LA BOAD

Pendant que le Fonds saoudien pour le développement (FSD) s’engage à financer la route Didiéni-Kwala-Mourdiah-Nara -Frontière mauritanienne et la 5ème phase du Programme saoudien de forages, la Banque ouest africaine de développement (BOAD), elle, apporte une contribution de 5 milliards de Fcfa au Projet d’eau potable de Kabala.


Le ministère de l’Economie et des Finances a abrité, hier, la signature de deux importants accords de financement entre notre pays et des partenaires stratégiques comme le Fonds saoudien pour le développement (FSD) et la Banque ouest africaine de développement (BOAD).
La première convention a été paraphée par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, et le Directeur exécutif du Fonds saoudien, Fawzi Aliyan Alsaud, en présence des ministres en charge des Infrastructures et de l’Equipement, Traoré Seynabou Diop, de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini, et de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite dans notre pays, Masaud Ali Alorabi Alharthy.
Cette convention représente l’un des plus importants financements accordés, ces dernières années, à notre pays par l’institution financière saoudienne. A travers cet accord, le Fonds confirme sa participation au financement de la construction de la route Didiéni-Kwala-Mourdiah-Nara- Frontière mauritanienne et à celui de la 5ème phase du Programme saoudien de forages de puits et de développement rural en Afrique, totalisant un montant de 10,6 milliards de Fcfa.
Dans son intervention, le directeur exécutif du Fonds rappellera que ce montant est destiné au financement d’un projet à la fois innovant et vital pour le Mali. D’un côté, l’aménagement du nouveau corridor routier facilitera le transport des biens et des personnes jusqu’au port de Nouakchott, et de l’autre, le projet illustre la nouvelle orientation, adoptée par le Fonds, visant à renforcer l’intégration entre les régions du continent. Pour ce qui est de la coopération entre le Mali et le Fonds, il dira que l’aide fournie par le Royaume d’Arabie saoudite à notre pays est très variée. Les appuis sont accordés à travers le FSD. Il s’agit actuellement, de 16 prêts et de quatre dons totalisant un montant global de 240,12 millions de dollars US, soit près de 130 milliards de Fcfa. «La signature de ces deux documents démontre la continuité du soutien apporté par le gouvernement du Serviteur des deux Mosquées saintes au processus de développement au Mali et confirme le souci du Royaume de renforcer cette coopération d’amitié historique qui l’unit au Mali», a-t-il souligné.
Quant au Dr. Boubou Cissé, il a mis l’accent sur la signification particulière que revêt cette signature pour notre pays en ce début d’année. Il a salué non seulement l’excellence des relations entre nos deux pays, mais aussi et surtout la constance de l’accompagnement saoudien pour notre pays. Poursuivant, il a rappelé que le projet routier Didiéni-Frontière mauritanienne via Kwala-Mourdiah-Nara, d’un montant d’environ 110 millions d’Euros soit 72,155 milliards de Fcfa, comporte la réhabilitation et le bitumage de cette route sur une longueur d’environ 232,51 km de route (RN4) dans le cadre du Réseau de transport communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et du Réseau routier prioritaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Son objectif, entre autres, est d’assurer le désenclavement du pays grâce à son accès au port de Nouakchott et de favoriser les échanges commerciaux entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. «Le Fonds saoudien participe ainsi à ce financement à hauteur de 6,9 milliards de Fcfa», a précisé le ministre. Les autres partenaires dans le financement de la construction de cet important axe routier sont la Banque islamique de développement (BID), le fonds de l’OPEP pour le Développement international et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), a t-il ajouté.
Le projet de forage de puits lui, est financé à hauteur de 3,9 milliards de Fcfa, destinés à promouvoir l’approvisionnement des localités des zones rurales des Régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti en eau potable, à travers la réalisation de 110 forages, équipés de système de pompage en énergie solaire, châteaux d’eau et installations de distribution d’eau, dotés de fontaines et de robinets.
Tout en remerciant le gouvernement saoudien, le premier responsable des Finances a réitéré certaines requêtes fondamentales pour notre pays concernant le financement du 4ème pont de Bamako et de la route Sévaré-Gao.

CINQ MILLIARDS DE FCFA AU «PROJET KABALA» – La seconde signature est relative à la mise à la disposition de notre pays de 5 milliards de Fcfa par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour conforter le financement du Projet d’alimentation en eau potable de Bamako « Projet Kabala ». La convention a été paraphée par le ministre Boubou Cissé et le président de la BOAD, Christian Adovelande, accompagné de son vice président, notre compatriote, Bassari Touré.
Christian Adovelande a souligné que cette convention est une réponse adéquate de son institution à ce projet vital pour la ville de Bamako et qui est un projet structurant dans le sous-secteur de l’approvisionnement en eau potable. Par ailleurs, il a rappelé les différentes interventions de sa banque au Mali dans le domaine de l’hydraulique urbaine, notamment l’appui à l’hydraulique villageoise au Mali Sud en juin 1993, pour un montant de 1,5 milliards de Fcfa, dans le Plateau dogon phase I, financé en décembre 1994, à hauteur de 3,5 milliards de Fcfa et en 2005, la phase II du plateau dogon pour 3,6 milliards de Fcfa.
Le ministre de l’Economie et des Finances a tenu à rendre un «hommage mérité» à la BOAD pour son appui constant à notre pays et, particulièrement, pour le financement du «Projet Kabala». Le présent accord renforce, une fois de plus, l’adhésion de l’institution financière et son soutien aux politiques et stratégies de développement du Mali, caractérisés par sa contribution à plusieurs réalisations, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, des infrastructures routières, des transports et des secteurs sociaux.

Doussou DJIRé

Source: L’ Essor

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