RDC: découverte macabre dans la localité de Kamango
La Croix-Rouge nationale a confirmé, ce jeudi 26 décembre, la découverte d’au moins vingt corps dans la localité de Kamango, située dans la province du Nord-Kivu. Kamango a été attaquée, mercredi, par des éléments identifiés comme appartenant à la rébellion, l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (ADF-Nalu). Les forces armées congolaises ont vite repris le contrôle du village, le jour même, avec l’aide de la brigade d’intervention de la Monusco. Le bilan des victimes n’est pas encore définitif.
Bien que les intempéries dans la zone aient quelque peu retardé les recherches, José Tuzolana, secrétaire général de la Croix-Rouge nationale, assure ce jeudi soir qu’au moins vingt corps ont, pour l’heure, été exhumés.
Parmi les victimes, on compte des militaires ainsi que des civils, dont deux enfants et deux femmes. Un peu plus tôt dans la journée, le président de la société civile du territoire de Béni – dont dépend Kamango – évoquait la découverte d’une quarantaine de corps dans des fosses réservées aux latrines.
Joint par RFI, José Tuzolana, secrétaire général de la Croix-Rouge nationale, précisait que les secouristes sur place ont fait état « d’au moins une vingtaine de morts parmi lesquels des militaires, deux enfants et deux femmes ainsi qu’un des secouristes volontaires qui a malheureusement trouvé la mort ». Il précise qu’il y a des blessés.
José Tuzolana a tenu également à signaler que, sur place, ses équipes « sont en alerte pour parer à toute éventualité, parce qu’en fait, ce sont des volontaires secouristes qui sont intervenus pour l’inhumation des différents corps. Donc, sur ce point-là, ils sont prêts. »
Si les recherches doivent se poursuivre, le contexte de l’attaque du village de Kamango est, quant à lui, un peu plus clair. Tout s’est déroulé mercredi, à l’aube, lorsque des hommes en armes attribués à la rébellion de l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda ont attaqué les positions des forces congolaises stationnées près de Kamango.
Après s’être emparés du village, les rebelles se seraient livrés à des pillages et des exactions, provoquant la fuite des populations locales.
Deux hélicoptères de la brigade d’intervention des Nations unies sont alors intervenus pour pilonner les positions des assaillants. Ces bombardements ont permis à l’armée congolaise de reprendre le contrôle de la localité.
Pour l’heure, si Kamango est sécurisée, des troupes congolaises en renfort.
Source : RFI